Plus que jamais ancrée dans la vie du quartier des Epinettes, à Paris, elle propose une série de quatre rendez-vous dominicaux, jusqu’au 24 septembre. Avec, en prime, un premier Salon du livre de conte.
J’avais achevé la saison, sur ce blog, avant la trêve estivale, samedi 1er juillet, avec l’association Calliope et la projection de son documentaire conté Merveilleuses voisines, un montage de témoignages de femmes de tous âges habitant dans le quartier des Epinettes (Paris 17e) où se trouvent les locaux de l’association. J’ai entamé la rentrée de nouveau en compagnie de Calliope, mais cette fois-ci avec l’un des rendez-vous dominicaux proposés dans le cadre de son festival baptisé Le 17e, Berceau du merveilleux, dont la troisième édition dure jusqu’au 24 septembre.
Dimanche 10 septembre, rendez-vous était donné à 15 h 30 aux amoureux des contes en plein cœur du square des Epinettes autour du kiosque à musique, élément architectural emblématique de nombreux parcs et jardins parisiens. Les histoires narrées pour l’occasion par la conteuse Isabelle Sauvage, accompagnée par l’accordéon de Raphaël Setty, ont été plus que bienvenues dans la canicule ambiante : elles avaient toutes pour thème l’eau sous ses multiples formes, notamment Petite science d’une goutte d’eau, un récit imaginé en 2009 par la conteuse (qui est aussi médecin de formation) pour expliquer, de façon simple et poétique, aux plus jeunes (à partir de 5 ans) l’éternel cycle de l’eau (de la pluie aux océans, en passant par les nappes phréatiques). Une version écrite en a été publiée en 2012 aux Editions de L’Attrape-Science avec des illustrations de Laurent Berman et une musique originale du pianiste Fernando Albinarrate.
Une bonne centaine de spectateurs
Une manière originale de se désaltérer et de se rafraîchir pour petits et grands en buvant littéralement les paroles de cette comédienne hors pair, parfaitement complétée par la musique toute en subtilité et en finesse de Raphaël Setty. Une bonne centaine de spectateurs était réunie, en comptant toutes les familles éparpillées sur les pelouses environnantes qui ont tendu l’oreille pour ne pas perdre une miette du spectacle sans oser venir s’installer sur les bancs et sur les chaises entourant le kiosque. Certains n’ont fait que passer, trop pressés de vaquer à d’autres occupations dominicales, mais ont quand même saisi au vol quelques bribes des péripéties de cette petite goutte de pluie tombée sur terre par hasard, obligée de lutter pour sa survie contre des prédateurs en tous genres, un oiseau, une chenille, un papillon, des vaches…
L’auditoire a aussi pu découvrir la vraie raison pour laquelle l’eau des mers est salée, une rocambolesque histoire mettant en scène deux frères, Tom et Tim, le Diable, et un petit moulin à bras qu’il n’est pas toujours facile d’arrêter quand il est en train de moudre quelque chose… Et également la célèbre légende du colibri, tentant d’éteindre un gigantesque incendie avec quelques gouttes d’eau, qui répond à ceux qui se moquent de lui et de son geste dérisoire : « Moi, au moins, je fais ma part. » Un utile rappel en ces temps troublés de l’importance des actions individuelles dans la lutte au quotidien contre le réchauffement climatique, dont les effets se faisaient clairement sentir en ce dimanche de septembre à la chaleur caniculaire, même à l’ombre des arbres du square des Epinettes.
Retour en images sur l’édition 2022 du festival Le 17e, Berceau du merveilleux :
Le 17e, Berceau du merveilleux, 3e édition, jusqu’au 24 septembre. Avec notamment le premier Salon du livre de conte, dimanche 24 septembre, de 10 heures à 17 heures, place Richard-Baret (Paris 17e). Toute la programmation est à feuilleter en ligne sur Calameo.