N°4 – les métamorphoses

 

| Éditorial

Autant avouer sans détours l’ambition de La Grande Oreille : devenir la revue de référence de ceux qui disent, écoutent, aiment les contes et s’en nourrissent. Ce numéro d’hiver commence à ressembler à l’enfant désiré. Outre notre plongée dans les Métamorphoses, vous découvrirez reportages, interviews, informations, débats, bref ce qui constitue la vie même de cet art antique et neuf qui, j’en prends le pari, trouvera au siècle prochain le terreau humain le plus propice à son essor, tant se font grandes la soif d’eau de source, de sens, de relation à hauteur d’homme et de ces vérités mystérieuses et simples que les vieilles histoires ont portées jusqu’à nous.
Nous aurons l’occasion au cours de l’an 2000 d’aborder le sujet de l’avenir du conte. Pour l’instant il nous plaît fort de constater qu’il vit bien, et grandit. Des lieux d’apprentissage s’ouvrent. Nous présentons ici le projet pédagogique de la Maison du Conte de Chevilly-Larue. Nous vous proposerons, au cours de l’an, la visite du Centre des Arts du Récit de Grenoble qui inaugure cette année des cycles de formation approfondie, et celle du Centre de Littérature Orale de Vendôme, qui n’en est pas à ses premières armes et constitue même une référence incontournable en la matière. Nous poursuivrons aussi notre exploration des lieux où le conte a su se rendre utile : après les prisons viendront les hôpitaux, les écoles et les banlieues dites difficiles. Nous irons à la découverte de la nouvelle génération de conteurs. Nous poursuivrons enfin une réflexion aussi ouverte que possible sur les enjeux de notre art.
Les réponses aux questions que pose sa professionnalisation ont été nombreuses. Nous ne pouvons, dans ce numéro-ci, en publier qu’une partie, faute de place. Les autres le seront au printemps prochain. Que soient ici remerciés tous ceux qui ont accepté de donner leur avis. Il ne s’agit pas là d’une affaire de gros sous ou de petits sous, mais d’une question essentielle qui touche à notre identité, à notre raison d’être, à la place que nous voulons, ou ne voulons pas assumer, en tant qu’artistes, dans notre société. Je souhaite vivement que s’ouvre là un vrai forum, et que nous trouvions de quoi prendre des forces pour labourer nos champs.


PDF :

| Les premières pages de la revue

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